Broken flowers, ou l'odeur des contes obscurs

 

Biensûr, je photographie beaucoup et souvent mes enfants. Mais, au delà, c'est aussi un peu d'enfance que j'essaye chaque fois de capturer sur la pellicule... et le côté "dark" des contes de fées -refuge de notre mémoire par excellence- m'a toujours fascinée. Mes illustrations, mes textes et mes photos se rejoignent pour former une sorte de recueil de mes sensations d'enfance : inaccessible insouciance ou angoisses nocturnes, je m'en gave boulimiquement une dernière fois, tant que mes propres enfants sont petits, pour -probablement- refermer (presque) complètement le livre dans quelques années... mais j'aurai ce recueil en souvenir, à ouvrir les jours de spleen ou d'ennui, je plongerai mon nez dedans, comme on respire l'odeur d'un vieil ouvrage oublié au grenier pendant 20 ans, pour reprendre une bouffée d'enfance...

Comments

[telle]

Quel joli texte... j'aime beaucoup quand tu laisses ta plume ainsi s'exprimer.

[emmab]

Très belle cette photo!!!

[laurette]

mais, une fois qu'ils seront grands, rappelons nous que nous serons grand-mères... d'autres occasions de partager nos souvenirs...
mangnifique photo!

[pascale m.]

Très juste et très touchante cette analyse; en effet, lorsqu'on a du mal à renoncer à sa part d'enfance, une nouvelle porte vers cet imaginaire foisonnant s'ouvre grâce à nos propres enfants...porte qui se refermera quand ces derniers auront grandi, c'est ce qui me fait "flipper" parfois!

[Sécotine]

ah, la difficile "mission" qui consiste à garder, rassembler et tenter de faire revivre une à une, les madeleines de notre enfance. Sensations qui ne peuvent se partager, compartiments très privés.
Ce que je fais comme toi, fournir à mon fils de quoi se tisser des souvenirs, se fabriquer un monde qui n'appartiendra qu'à lui.
Je chéris aussi ces objets qui me rattachent à mon passé... Pour mieux les transmettre ...