Premiers pas...
J'ai encore voulu me lancer dans une couture aujourd'hui, tout ça parce qu'en flânant au marché saint-pierre hier, je suis tombée sur un irrésistible coupon de voile de coton - d'un rose très frais et très doux - à un prix défiant toute concurrence. Et que bien sûr, vu le prix, je ne me mets pas une pression énorme pour réussir à tirer quelque chose de parfait du-dit coupon. Un joli tissu inspirant + zéro pression = patouillages couture assurés ! Donc, sans l'aide de ma prof habituelle, je décide de me lancer dans ce qui me semble être un des modèles les plus faciles et néanmoins ravissants des IPB : le tablier froncé.
Pendant ce temps, ma très-petite - qui décidément n'a peur de RIEN - tente plein d'escalades, et telle une feuille d'automne, se ramasse à la pelle (d'où les insoutenables traces rouges sur sa bouille). Mais revenons-en à mon tablier. Alors déjà, comme un gros cruchon, j'ai fouillé les 4 pages de patrons pour trouver celui-ci (pensant sottement que c'était une coquille que l'emplacement n'apparaisse pas sous le titre, puisque normalement, il y a écrit "patron planche 4 en vert", par exemple)... HAHAHA PETITE SOTTE ! Il n'y a paaaaas de patron ! Juste un croquis simple et clair d'un RECTANGLE... ça ira pour toi ? :-D Allez go, je trace, en rallongeant la longueur de 4,5cm (le patron pour 12 mois indique 30,5cm, je rallonge à 35cm pour ma puce de presque 16 mois) et je coupe !
Alors première petite difficulté : les manches. Je mesure comme expliqué, puis trace un joli arrondi au crayon. Je plie le tissu en deux pour que mes deux emmenchures soient parfaitement symétriques, et je coupe une fente suivant mon dessin en forme de parenthèse > )
Oui mais voilà... maintenant, je fais quoi ? J'essaye de plier en faisant des petits rentrés, mais biensûr le tissu ne suit pas l'arrondi (c'est peut être peu clair, ce que je vous raconte, mais je suis sûre que ça parlera à celles qui, débutantes, se sont attaquées à ce modèle ! ;o). Tant pis, je tente quand même un mini ourlet à la machine (coudre à la main est juste le paroxysme de la pénibilité pour moi - un peu comme faire la cuisine : je suis nulle, je rate à chaque fois, du coup c'est devenu une vraie tannée). Pas tip top mais tant pis, j'ai pour objectif de faire porter ce tablier à ma miniprune avant la nuit, donc je serai très peu regardante sur les finitions (premiers pas, je vous dis).
Pour surtout ne pas faire les choses dans les règles de l'art comme Mame me les a apprises, je me passe évidemment de bâtir (il faut dire que toutes ces coutures m'ont l'air droites et simples (à part mes emmenchures de l'impossible). Je me contente de passer un petit coup de fer pour marquer les plis et mettre le tissu en place, je pique et pouf ! Trop fas' ! Mais aïe : la coulisse du col est trop petite pour mon ruban. Je découds toute la longueur et recommence, beaucoup plus large (en réalité sur certains endroits, ça restera trop petit mais tant pis, l'épingle à nourrice passe, donc je laisse tel quel). Ah oui, il me manquait 10cm de ruban par rapport aux 110cm demandés, donc je l'ai coupé au milieu et placé 10cm d'élastique plat entre les deux morceaux. J'ai ensuite cousu les deux extrêmités de cet élastique aux deux morceaux de ruban. Ce n'est pas mal finalement, puisque ça rajoute de l'élasticité au col. Ne reste plus qu'à faire glisser dans la coulisse, froncer, poser sur le petit mammifère et admirer son "oeuvre"...de loin ;-)
Ne surtout pas regarder les petits fils qui dépassent, ou les coutures - si peu appliquées sur l'envers - qui s'aperçoivent au travers du voile de coton... Me souvenir des leçons de Mame, avec ses finitions de fou, genre coutures anglaises et trucs bidule, me dire qu'elle penserait sans doute que c'est du grand porte nawak ("ni fait ni à faire", plutôt), mais qu'au moins j'ai enfin trouvé le punch et la confiance de me lancer en solo... quitte à me faire quelques égratignures au passage ;-)